Par Moussa Touré
Malgré la forte protestation et les différents appels de la société civile, l’Assemblée nationale du Mali a examiné et adopté le projet de loi sur la biotechnologie. Défendu par le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, ledit projet a obtenu l’aval des députés, car ces derniers l’ont adopté à 108 voix Pour et seulement 20 Contre.
Le récent développement de la biotechnologie a consisté à l’utilisation d’une technique nouvelle pour manipuler volontairement des gènes, des cellules, ou des tissus vivants, pour produire de nouveaux tissus ou générer des changements dans la constitution génétique d’un organisme.
Le contexte
Ce développement sans précédent des biotechnologies suscite des intérêts assez considérables pour les pays en développement. Il représente une opportunité pour réaliser des avancées certaines dans plusieurs domaines, notamment l’agriculture et l’alimentation, l’environnement, la santé humaine et animale, l’énergie, l’industrie et la foresterie.
Par ailleurs, nonobstant les immenses espoirs engendrés par la biotechnologie, des inquiétudes demeurent quant à son application, en raison des conséquences qui peuvent découler de son utilisation sur la diversité biologique, la santé humaine et animale et l’environnement.
De nos jours, le constat est que, face à l’immense espoir qu’a fait naître les avancées en matière de biotechnologie, un océan d’insécurités s’étale, lié aux risques que peut engendrer son utilisation. Pour y faire face, les Etats en développement, et particulièrement le Mali, ne disposent que d’un vide juridique compromettant pour des décideurs.
La justification
Comme spécifié, le développement spectaculaire de la biotechnologie offre des avantages, car les découvertes recèlent des espoirs extraordinaires d’exploitation au profit du bien-être de l’humanité. Il est source d’inquiétudes particulièrement vives, car la technologie biologique comporte des risques potentiels. Or de nos jours, notre pays ne dispose d’aucun instrument juridique approprié le mettant à l’abri des risques liés aux activités biotechnologiques. Une des craintes manifestes s’exprime sur le plan socio-économique, dans la mesure où les biotechnologies sont développées par de puissantes sociétés multinationales et constituent une menace potentielle pour l’avenir des structures agricoles traditionnelles.
Pour notre pays, il ressort donc une nécessité impérieuse de prendre toutes les mesures nécessaires, pour se mettre à l’abri des risques éventuels liés aux différentes applications de la biotechnologie moderne : c’est ce qui s’appelle nomme bio sécurité ou sécurité biotechnologique. D’où l’adoption de ce projet de loi soumis aux députés.
Moussa Touré
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